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La rose des vents

Scène Nationale Villeneuve d'Ascq - Lille Métropole

Sélection de biographies des artistes de la saison 2020 / 2021

Philippe Quesne

Sans doute à force de s’être en premier lieu consacré à la dimension physique du spectacle, Philippe Quesne aime aujourd’hui traquer dans ses créations les plus infimes traces du merveilleux. Formé aux arts plastiques à l’Ecole Estienne puis aux Arts Déco, c’est en tant que scénographe qu’il aborde les planches : « celui qui coordonne l’espace », comme il le décrit, doit avant tout s’intéresser à « comment on va regarder le spectacle ». Cet angle d’approche guidera la création de sa compagnie Vivarium studio en 2003, dont le répertoire trouvera rapidement un écho international : La Démangeaison des Ailes en 2004, Des Expériences en 2004, D’après Nature en 2006, L’Effet de Serge en 2007, La Mélancolie des Dragons en 2008, Big Bang en 2010, Swamp Club en 2012. Si l’espace physique est au cœur des préoccupations de Philippe Quesne, directeur - jusqu'en 2020 - du théâtre des Amandiers de Nanterre) l’écosystème et l’environnement le sont tout autant.

(LA)HORDE

Marine Brutti, Jonathan Debrouwer et Arthur Harel forment depuis 2013 (LA)HORDE, collectif de dynamiteurs de carcans et de patrouilleurs du web, qu’ils ont allègrement dragué pour en extirper le concept de « danses post-Internet ». Sous cette bannière, le trio devenait lanceur d’alertes, révélant le retard qu’avaient pris les plateaux de danse sur les pratiques souterraines et les « formes chorégraphiques de soulèvement populaire, massives ou isolées ». (LA)HORDE mixe depuis lors danses traditionnelles exhumées et mouvements nouveaux au sein de pièces chorégraphiques, de films et d’installations et y convie septuagénaires, personnes non-voyantes, danseurs géorgiens (Marry Me in Bassiani, accueilli en février à La rose des vents) … Ces audaces ont valu à (LA)HORDE d’être nommé à la tête du Ballet National de Marseille, qu’ils ont promis de doter d’une œuvre propre, jeune et diverse, à l’image de la ville et de leur démarche.

Cyril Teste

Cyril Teste est un hacker du monde du théâtre. Il a depuis longtemps fait sauter les verrous dimensionnels qui enserrent les plateaux pour y injecter ce qui est devenu tout à fait commun : de la vidéo et de la musique. Ce plasticien formé au théâtre à Cannes puis au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris, une trentaine de mises en scène à son actif, va même plus loin dans la recherche formelle avec ce qu’il nomme la « performance filmique », soit l’invasion de l’espace de jeu par l’œil objectif et intransigeant de la caméra. « Au théâtre, la démarche prévaut sur le résultat » affirme cet incendiaire des codes dramatiques, dont le collectif MxM, associant comédiens, vidéastes, scénographe, webmaster, éclairagiste et compositeur est certainement la confrérie de pirates la plus tranchante du théâtre contemporain hexagonal.

Peeping Tom

Applaudie dans le monde entier et primée à de nombreuses reprises, la compagnie Peeping Tom manie une écriture chorégraphique parmi les plus intriguantes de la scène internationale, ménageant avec agilité danse, acrobatie, illusionnisme et montage cinématographique. Dans des créations aux décors hyperréalistes, la compagnie fondée en 2000 à Bruxelles par l’Argentine Gabriella Carrizo et le Français Franck Chartier place le spectateur en voyeur (« peeping tom » en anglais) des tréfonds de l’âme et lui donne à ressentir les aspérités du subconscient. Avec pour matière sensible les événements de la vie, la cellule familiale, Peeping Tom ose le pari de créer une danse jamais vue, sur le fil ténu entre rêve et réalité, l’onirique et le brutal, sans peur ni tabou et dans une approche déconcertante de sincérité.

Marion Siéfert

Dans son premier spectacle, 2 ou 3 choses que je sais de vous, Marion Siéfert pétrissait le Big Data alimenté par nos épanchements sur les réseaux sociaux et en tirait un vertigineux (auto)portrait du public. Pourtant, l’autrice, metteuse en scène et performeuse, artiste associée à La Commune, CDN d’Aubervilliers, est dépourvue de fiche sur l’omnisciente web-encyclopédie Wikipedia : tel est l’art du contre-pied de Marion Siéfert, qu’elle a cultivé en Allemagne en mêlant pratique artistique et doctorat. Du haut de sa thèse, titrée « Devenir artiste :  L'institut d'études théâtrales appliquées de Gießen à l'épreuve du réel», celle qui fut adolescente dans une famille catholique à Orléans (à l’instar de son personnage de Jeanne Dark) a pu contempler le chantier de ce qui restait à déconstruire : les codes culturels élitistes, le rapport scène – salle : les murs des théâtres, finalement. Elle s’y emploie depuis allègrement en injectant dans ses spectacles médias et formes souvent déconsidérées et donne ainsi à voir un théâtre nouveau… Déconfiné !

Marlene Monteiro Fretas

Marlene Monteiro Freitas est une bourrasque. Cette chorégraphe née au Cap Vert invente une danse d’une sidérante puissance qui a déjà mis à genoux les plus exigeantes places de la danse, de Montpellier Danse au Festival d’Automne à Paris. Une énergie sismique infuse toutes les créations de sa compagnie Compass, marqués également par une exubérance carnavalesque, ses masques et ses couleurs, rythmés par une pulsation luso-africaine et jouant insolemment sur les infimes nuances entre le beau et le grotesque. Passée par l’école de De Keersmaeker à Bruxelles, Marlene Monteiro Freitas a connu de flamboyants succès mondiaux couronnés par de prestigieuses récompenses avec Bacchantes – Prélude pour une Purge en 2017 et Jaguar (en collaboration avec Andreas Merk) en 2015.

Ontroerend Goed

Ne cherchez pas, c’est un jeu de mots intraduisible. Concentrez plutôt vos efforts sur sa prononciation : « ontroureunt’roud ». Fondée en 1994 à Gand, la compagnie Ontroerend Goed est une fascinante fabrique de créations novatrices et audacieuses ancrées dans l’ici et maintenant, à la lisière du théâtre et de la performance. £¥€$A Game of You, Fight Night, World Without Us… Les œuvres de ces Gantois, qui sous la direction artistique d’Alexander Devriendt questionnent la place et les rapports des individus dans nos sociétés, ont connu les faveurs du monde entier par leur caractère incisif, imprévisible et souvent interactif : sous le management éclairé d’Ontroerend Goed, le public fait directement face à la finance, à la démocratie ou… A lui-même.

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